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Toute vérité n'est que perception

En reconnaissant son abject mensonge, JD Vance en dit plus sur les médias que sur lui-même

Le colistier de Donald Trump a avoué sur CNN qu’il était prêt à inventer de fausses informations pour faire passer ses idées.

Ce faisant, il reconnut implicitement que les récits d’immigrés volant et mangeant les chats et les chiens des habitants de Springfield (Ohio), au sujet desquels il était interrogé par la journaliste, procédaient d’une théorie conspirationniste.

Il n’est pas étonnant, s’agissant de JD Vance, que cette fable se distingue par son abject racisme. JD Vance est en effet l’un des pires politiciens américains, sans aucune limite morale ou éthique, et d’autant plus dangereux qu’il est très intelligent. Il était avec Elise Stefanik, qui est sa jumelle sur tous ces plans, la pire des options parmi les candidats à la Vice-Présidence sur le “ticket” de Donald Trump. C’est évidemment la raison pour laquelle il fut choisi par ce dernier.

JD Vance et Elise Stefanik ont notamment en commun d’avoir initialement été des opposants résolus au milliardaire rouge1 avant de devenir ses deux plus fidèles caniches2. Le premier, qui est notre focus du jour, le qualifia de “désastre moral” et se demanda s’il n’était pas le “Hitler de l’Amérique“. En 2016, il expliqua que “Trump fait peur aux gens que j’aime. Les immigrés, les musulmans, etc. Pour cette raison, je le trouve répréhensible. Dieu veut mieux que cela pour nous“. En 2017, après l’accession du républicain à la Maison-Blanche, il souligna que “dans quatre ans, j’espère que les gens se souviendront que ce sont ceux d’entre nous qui avaient de l’empathie pour les électeurs de Trump qui l’ont combattu le plus fortement“. Sept ans plus tard, JD Vance a oublié son amour pour les immigrés et est devenu le complice numéro un de l’apprenti dictateur.

Le portrait du candidat à l’Observatoire naval étant tracé, revenons à son interview sur CNN, dont vous pouvez voir l’extrait concerné ci-dessous :

La phrase qui m’intéresse est celle-ci : “Si je dois créer des histoires pour que les médias américains prêtent attention à la souffrance du peuple américain, c’est ce que je vais faire“.

La révélation, dans cette affirmation, n’est pas que JD Vance soit prêt à tout pour être élu – on le savait déjà. Le dessillement a trait à sa vision des médias d’information et de leur insatiable appétit pour le sensationnel. Or il a malheureusement raison. Les médias américains parlèrent de l’engorgement des services publics de Springfield lorsque Donald Trump et JD Vance propagèrent de fausses histoires racistes au sujet de cette ville. Ce faisant, ils donnèrent de l’oxygène à cette imposture au lieu de la laisser s’évaporer dans leur indifférence.

Leur addiction au spectaculaire est exploitée par tous les politiciens qui, comme JD Vance, l’ont comprise et se soucient comme d’une guigne de l’hygiène du débat démocratique. Pis encore, elle sert tous ceux qui, à l’instar de Donald Trump et ses spadassins cathodiques, ont pour stratégie de “submerger l’espace médiatique de merde” (sic), selon les termes de Steve Bannon. Cette stratégie de désinformation, aussi employée par Vladimir Poutine dans son pays et chez ses ennemis, vise à désorienter le peuple afin qu’il soit plus disposé à accepter la dictature d’un homme fort.

Plus les journalistes sont faibles, plus les prétendus hommes forts ont le champ libre.

1 Le rouge est la couleur du Parti républicain américain.
2 Et encore s’agit-il d’une insulte pour les caniches.

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